La West Coast, c'est un peu la région oubliée de la Nouvelle Zélande d'un point de vue touristique. En effet, si l'on excepte la région des glaciers, on ne trouve pas grand monde pour venir braver une nature un peu rugueuse. La West Coast (littéralement côte ouest pour les plus réfractaires à la langue de Shakespeare) est un espace côtier tout en longueur, une très longue bande coincée entre la mer et les hauts sommets alpins, difficilement franchissables. D'ailleurs, il n'existe que quatre accès routiers, les fameux « pass », qui permettent de rejoindre les autres régions de l'île. Dans la côté ouest, on se sent isolé. C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime bien ! En tout cas rien à voir avec la côte ouest des US, ici pas de rappeur, pas de bling bling, pas de malibu beach... y'a bien des conducteurs de gros pickups, mais ici, ce sont de gros fermiers avec la chemise à carreaux, la casquette et les bottes en plastique... Yeah Baby !
Paysage de la West Coast
Nous sommes arrivés dans la West Coast par le sud, en provenance de Wanaka. Nous avons donc traversé le Haast Pass, qui offre quelques petites balades vers des cascades ou autres curiosités tout au long de la route. On s'est ainsi arrêté faire un tour vers les fameuses blue pools, des trous d'eau dans une rivière d'un bleu éclatant... en théorie, parce que sur place, à cause des pluies de la veille le bleu avait largement tiré vers le marron. Pas trop grave, la balade a permis à A de tester sa résistance psychologique aux swingbridges, ces petits ponts suspendus au-dessus des rivières.
Les blue pools... ou pas d'ailleurs, parce que côté bleu, faut repasser...
Si même A se met à franchir des ponts suspendus comme ça, alors...
Le bush NZ, et ses fougères arborescentes omniprésentes
On a pris la direction des glaciers, qui se situent globalement au centre de la côte ouest. Sur la route, on trouve pas mal de possibilités de petites balades, entre 30min et 2h, souvent organisées autour de la découverte de la faune et de la flore (comme d'ailleurs pas mal de balades aménagées en Nouvelle Zélande). Pas désagréable comme aire d'autoroute ! (euh, comme autoroute, ça s'arrête là... c'est entre la nationale et la bonne vieille départementale...). On arrive du côté de Fox glacier en milieu d'après midi. Fox glacier, c'est un petit village au pied de la vallée du glacier Fox. Tiens donc. Heureux hasard, semble-t il... Le truc, c'est que s'il fait beau sur la « côte », le temps est maussade dans la vallée, pourtant profonde de 5 kilomètres à peine. Il bruine et il n'est pas possible de s'approcher près du glacier (malgré les barrières et les mises en garde, on trouve quand même des c... qui se croient plus malins que les autres à braver toutes les interdictions... enfin, généralement ça ne gêne pas trop ce c... de M !). On se rabat donc sur une balade alternative. On marche deux bonnes heures avant la tombée du jour. Mais le lendemain...
Fox Glacier
Encore...
Et toujours !
Et oui, un temps magnifique au petit matin. On enfile donc nos groles, et on part en balade. Pas trop dure, sauf qu'il y a une petite rivière à traverser, on longe la rive, en sautant de gros blocs de pierres en autres gros blocs (sans se faire une cheville, soit dit en passant) et on finit par trouver un endroit franchissable sans se mouiller les pieds. On aperçoit quatre jeunes un peu plus bas qui eux préfèrent retirer leurs chaussures et traverser pieds nus. Pourquoi pas... Mais l'eau est vraiment fraîche, on est tout aussi bien les pieds secs et au chaud. Bref, on arrive à un point de vue sympa sur le glacier. On fait ensuite le chemin inverse jusqu'au camion, pour repartir au pied du glacier. Cette fois-ci, on peut s'en approcher beaucoup plus que la veille. Mais finalement, ça ne change pas grand chose ! On est plus près, voilà. Le glacier est joli, mais il souffre quand même de la comparaison avec les glaciers argentins. On ne joue pas vraiment dans la même catégorie ! Mais cela reste un glacier mythique : avec son voisin le glacier Franz Josef (20km par la route), ils font partie des glaciers les plus « bas » du monde, puisqu'ils sont à peine au-dessus du niveau de la mer. Ils sont donc très accessibles. Le Franz Josef, on est aussi allé lui faire un petit coucou en fin de journée après s'être arrêté du côte du lac Matheson, prétendument le lac le plus photographié de NZ. En effet, il offre des paysages magnifiques sur les montagnes, en reflet dans ses eaux sombres (comme les mirror lakes, mais en grand !). On fera d'ailleurs la balade qui fait le tour du lac en 1h30, bien aménagée et plutôt agréable. Puis le Franz Josef donc : très similaire au Fox Glacier. On fait une petite balade dans la vallée glaciaire et on rentre au camion histoire de passer une nouvelle nuit sur un petit parking, seuls au monde.
Le Fox Glacier, de près cette fois, avec un petit groupe de randonneurs dessus !
Le Mont Cook derrière les nuages, depuis le lac Matheson
Le Franz Josef Glacier
Un Kea, une espèce de perroquet du froid ! Très pégueux, en tout cas.
Et encore un petit lac pile poil taillé pour les reflets !
Presque la même... Oui mais quand même c'est joli !
Le lendemain matin, on est un peu déçu. Il pleut, il fait tout gris. On s'était repéré une petite balade avec une jolie vue sur le glacier, mais il nous faut renoncer à cause du temps. On décide donc de prendre le large, et de remonter la côte ouest toujours plus au nord. Après un arrêt petit déj au bord de l'océan, on poursuit notre chemin , en traversant pas mal de petits villages de chercheurs d'or. Bien entendu, la ruée vers l'or a été une façon plutôt efficace de forcer de pauvres bougres à venir s'installer dans des endroits reculés, et parfois hostiles. N'empêche que certains ont quand même trouver de l'or... C'est comme le loto, on trouve toujours un gagnant un jour ou l'autre. Les plus valeureux d'entre vous pourront peut être tenter leur chance, en récupérant du matériel (location) et une carte des bons spots dans un centre d'information ! Patauger dans de l'eau qui ne doit pas dépasser les 5°C, trop peu pour nous. Après quelques courses et l'achat de pizzas domino (le mardi, c'est promo : 3,5€ la pizza !), on va se poser pour manger au bord de la mer, quasiment les roues dans l'eau (parce que la marée monte), au soleil. Royal. On reprend la route en direction des pancakes rocks à Punakaiki, toujours plus au nord. Là, c'est une bonne surprise qui nous attend, pour une fois, on est nickel au niveau de l'heure des marées. On est donc à marée haute pour profiter d'un spectacle grandiose, comme la nature sait en réserver. Les pancakes rocks, ce sont des roches qui ont subi une érosion par paliers successifs, sous l'effet de la mer, du vent et du sable. Ils ressortent un peu comme des gâteaux à la broche, ou comme des piles de crêpes. D'où le nom : pancakes. En soit, ça vaut déjà le coup d'oeil : on est entre l'art nouveau de Gaudi (un côté Sagrada Familia... version naturelle) et le palais du facteur Cheval. On vous assure, ça a de la gueule. Mais en plus, bonus comme ça c'est offert, c'est bien parce que c'est vous, on ne se fait aucune gratte sur une vente comme celle là, la marée haute garantit l'animation : le coin est truffé de blowholes (voir article précédent sur les Catlins, avec le Jack's blowhole) en pleine action. Ca souffle violemment, ça gronde, ça fait comme des geysers d'eau de mer. Bref, c'est spectaculaire, impressionnant. On s'est régalé.
Pause repas, avant que la marée ne monte...
Au milieu des pancakes.
Les pancakes rocks, c'est joli !
Et avec la mer, c'est spectaculaire !
On a fini la journée entre deux averses du côté d'une grande colonie d'otaries, non loin de Westport, en se posant délibérément sur un grand parking interdit à « l'overnight parking ». Bouh, c'est pas bien. D'ailleurs le lendemain matin, à la première heure et comme il fait beau, on remet nos groles fissa pour partir en balade pendant deux bonnes heures. Le soleil n'est même pas encore levé quand nous nous attaquons à un petit chemin qui longe des falaises jusqu'à un petit phare. La Bretagne vous dîtes ? Bah, peut être, on n'y est jamais allé. N'empêche qu'ici encore, les otaries sont au rendez-vous, et en pagaille. Après cette balade bien agréable aux premières lueurs du jour, on décide de foncer vers le nord de l'île pour entamer notre période « A fond la randonnée » (Koh lanta, que de bons souvenirs...). Mais ce sera pour notre prochain article !
Balade matinale !
Paysage de la West Coast, près de Westport
Quand on vous dit que c'est loin !
Voili voilou, vous savez (presque) tout. On se retrouve très vite du côté des chemins de grande randonnée que nous avons empruntés dans le nord de l'île du sud (ouaih, parfois il faut relire, c'est à perdre le nord...). Ce sera un long article, mais le dernier concernant l'île du sud. Vous nous retrouverez ainsi ensuite sur l'île du nord. Oui on vous jure, on n'a plus que 10 jours de retard sur le blog !!!
Bises
A et M
Commentaires
Troublant de s'apercevoir que l'on a presque les mêmes photos... bien sur les notres sont plus belles ... mais pas notre blog! Impressionnés de voir tout ce que vous publié et la ferveur de votre public! Bonne continuation sur l'ile du nord et vive la "Wet" Coast!
charly et nifuPour les glaciers qui trempent les pieds dans l'eau de mer, voir ceux d'Islande et en particulier le Jokulsarlon.
migiSinon, je vous envie de parcourir ces paysages sauvages.
Avez vous rencontré ou croisé des cyclos campeurs?
et moi qui étais fier de pouvoir apercevoir le mont blanc depuis le velux de ma chambre !
le papeDe beaux glaciers, de belles vagues, et de belles crêpes, mais sans nutella ! Salut les petits, nous voici revenus at home après un après midi éclair à Venise qui ressemblait à une ville asiatique bondée ! et par des chinois en plus ...Donc seulement quelques croquis, et nous sommes rentrés au camping, peuplé bien sur par quelques italiens braillards. Donc partis ce matin et arrivés ce soir...Encore de la chaleur à vous revendre, si vous voulez, mais vous n'aviez pas l'air si gelés que ça !!!
Les CastorsGros bisous et à bientôt...;
juste une dernière petite salutation aux voyageurs du bout du monde
clopas de nostalgie ni de dépression au retour !
un ami uruguyen m'a dit combien il était important de toujours les écarter fermement
alors tous ces paysages et ces rencontres vous porteront peut être vers de nouveaux projets .....
En attendant l'air vivifiant des antipodes et le mélange des éléments, Terre, Eau, Air semblent vous convenir !!
l'école se prépare, elle, à fermer ses portes.....
clo
Ici, épisode de grosse chaleur (déjà 25° à même pas 9 heures du matin) ; je viens donc profiter de la fraîcheur tonique des glaciers, petits lacs de montagne et vagues marines néo-zélandais. Mais, ça ne va pas durer ! Dès mercredi, la météo annonce une baisse sensible des températures : au besoin j'irai me réchauffer en Thaïlande ou en Inde ou ailleurs... y' a le choix !!! De gros bisous.
Clochetteriver plate descend en deuxième division et buenos aires est à feu et à sang.les mauvais esprit ne pourrons vous le mettre sur le dos:vous aviez raté le superclassico.c'était un bref retour en arrière,car moi j'aimais bien quand vous en étiez à l'argentine même si mathieu y avait déjà ses kalenji oranges,et anna pas encore son sweet blanc.
le papebon aujourd'hui maître Ghislain a dit: "ah bon on peut mettre des commentaires sur le blog d'anna?"
Merci pour la carte!!!! emmenée directement par madame la directrice (enfin les)
quel timming
aujourd'hui c'etait nistalgie on a revu toutes les cartes, on les a mises au tableau, ona commenté , admiré....
merci merci merci de nous emmener en voyage avec vous!
celine sans couette