On est arrivé à Christchurch en provenance de Hong Kong, via Auckland, le mardi 10 mai 2011. Le transit à Auckland était un peu tendu : on avait une heure à peine pour récupérer nos bagages, passer la douane, changer de terminal en prenant un bus, réenregistrer nos bagages... Bref, dès le départ, personne ne nous a joués gagnant. Mais on a quand même eu droit à une bonne surprise : on a eu une escorte perso dès la sortie de l'avion, histoire de griller toutes les files d'attentes, et de nous mettre dans la navette... Au final, on l'a eu notre vol pour Christchurch ! A la dernière seconde, certes (on était vraiment les derniers à enregistrer...), mais quand même, un nouvel exploit à notre palmarès aéroportuaire...

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On y est !

L'arrivée à Christchurch est... fraîche ! On s'y était préparé : ici, c'est la fin de l'automne. Normalement, la saison la plus humide, la plus froide... Mais oui, on est fort en calcul de voyage autour du monde ! On fait un petit tour de l'aérogare à la recherche d'un stand Apollo ou Cheapa Campa. Nada : ils ont une agence qui n'est pas loin de l'aéroport, mais ils n'ont pas de stand ici. On attendra donc le centre ville... On trouve facilement notre navette pour le centre ville d'ailleurs... Mais le chauffeur nous explique qu'il ne peut pas nous lâcher en plein centre : à cause du tremblement de terre de février 2011, le centre est fermé à la circulation. Aïe, on regarde le plan : il peut nous lâcher à l'hôpital. Mouaih, ça devrait aller... C'était sans compter que le centre ville n'est pas que fermé à la circulation, il est fermé point barre ! En fait, il est classé « zone rouge » : aucun piéton, aucun habitant... rien. Tous les bâtiments doivent être inspectés, et pour la plupart démolis. La ville est encerclé de grillages. Seules quelques points d'accès, surveillés par la police comme des check-points de guerre. En plus, aux abords, il n'y a quasiment personne. Au sol, devant chaque bâtiment, des inscriptions : date et résultat de l'inspection sécurité... Et nous, nous nous promenons avec nos sacs à dos, cherchant à contourner cette zone rouge. Au final, on aura bien marché 4 à 5 kilomètres à la recherche de notre backpacker (En NZ, c'est l'appellation des guest-houses bon marché, qui proposent généralement des lits en dortoir ou des chambres doubles). On arrive, mais celle que l'on a visée est complète. On se rabat sur une autre toute proche : il ne reste qu'une chambre double, à 62$NZ (soit 37€). On prend ! Super lit (avec couverture chauffante !), jolie maison, grande cuisine nickel... Un régal ! On part faire quelques courses dans un supermarché, à 2km de là. Mieux que Disneyland ! Mais malgré quelques îlots de lumière, Christchurch est bien morne...

De biens pauvres images de Christchurch en ruines...

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Le lendemain, après une bonne grosse nuit réparatrice, c'est une expédition campervan que nous lançons. On voulait en effet voir les engins avant de réserver, on est donc pas passés par internet. Mais toutes les agences du centre ville étant fermées, c'est un peu plus compliqué... Heureusement, on avait pris la température à Hong-Kong sur internet pour les tarifs. On visait donc la compagnie Cheapa Campa (filiale d'Apollo) que les Castors avaient pris en Australie. On prend un taxi pour retourner dans le quartier de l'aéroport... Les prix en agence correspondent à ceux vus sur internet, sauf que pour le même prix, ils nous refilent un grand van apollo, un Crafter Volkswagen, un poil plus spacieux que le Ford de Cheapa Campa. On est séduit, même si on trouve ça énorme : 7,10 mètres de long, 2 mètres de large, 1,92 mètres de plafond, 3 mètres de hauteur... et 3,5T au pesage. Mais avec ça, c'est le grand confort : douche, WC, cuisine, grand lit (170x200)... et même une télé (dont on ne s'est pas servi). Bref, un petit studio mobile ! A noter que comme on a eu un petit souci technique au bout d'une semaine (fuite dans le circuit de refroidissement), ils nous ont échangé le van dès le lendemain matin (ils nous l'ont amené de Christchurch). Si on a maintenant une boîte manuelle (et non plus automatique) et plus de TV, on a le chauffage au gaz et un four à gaz ! Enorme ! On a acheté un petit transfo 12V/230V : on est donc complètement autonome ! Il ne manque plus que le wifi partout. Mais ça c'est une autre histoire. Heureusement, Mc Do est là !

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Et voici la tournicomobile... notre maison pour 6 semaines !

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A version truckers... over the top !

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La chambre deluxe...

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Et le cuisinier aux fourneaux !
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Par contre, on va prendre l'habitude de mieux la garer...

On ne s'étend pas sur Christchurch, tant l'ambiance y est surréaliste. Quand on lit les guides de voyage, tout ce qu'il y a à avoir à Christchurch est désormais fermé, car dans la zone rouge. Il y a un côté fin du monde... On sent la tragédie qui s'est déroulée il y a quelques semaines à peine. Bref, pas très agréable, encore moins jovial... On s'enfuie au plus vite, en voyant tout se reconstruire, petit à petit. La vie reprend quand même son cours. Pas d'autre choix, de toute façon. Oui, ça pue la fatalité, la résignation et la volonté de rebâtir, en même temps. De quoi devenir dingue...

Voili voilou, vous savez (presque) tout. C'était une petite mise en bouche (bien amère désolé...) de notre périple en Nouvelle Zélande. On fera plus gai par la suite ! Première destination : la péninsule de Banks, histoire de prendre la mesure de notre bus et puis de faire connaissance avec l'océan pacifique côté néo-zélandais, et nos premiers moutons.

Bises

A et M