Tournicotons

Nous voici de retour sur le net, après un petit problème technique que nous avons réglé à Delhi. On ne va pas s'éterniser là-dessus, mais on a eu chaud, et un peu peur il faut l'avouer. Que pourrait-on faire sans notre petit copain l'ordi, fidèle compagnon de notre voyage à qui nous avons confié tous nos petits trésors... Notamment toutes nos photos de l'Inde... Et hop, une petite sauvegarde sur le disque dur externe, et nous voici pleinement rassurés. Pour l'instant tout du moins... Allez, on croise les doigts, et on y croit !

Revenons à notre petit séjour à Bundi. Jolie petite étape, qui se mérite après notre traversée du Rajasthan depuis Jaisalmer. En effet, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué : on a cherché à s'adapter à la disponibilité des trains, et à une certaine cohérence dans la suite de notre parcours. Cela passait par un long trajet qui nous aura conduit de Jaisalmer à Jodhpur en train de nuit (7h) suivi d'une correspondance à 5h30 du matin à Jodhpur pour Kota (10h) pour finir par un bus pour Bundi (1h). On vous épargne les petits trajets en rickshaw, et les sueurs froides dans le bus en voyant le chauffeur (pourtant zen) slalomer comme un dingue sur la route, comme s'il conduisait une moto... Bref, on ne regrette pas d'avoir préféré le train au bus pour les longues distances. Nous voilà à Bundi, donc (bou dis donc... rapport au titre...).


Bundi, vue de son palais

On s'installe dans une guest house très sympa dans la vieille ville (Shivam Guest House) recommandée par le Routard. Bah oui, parfois c'est plus simple. Et si ça nous plaît pas, on peut toujours dégager. Et puis on fait ce qu'on veut, on vous l'a déjà dit. Na ! Shivam Guest House, donc (on touche une com' à chaque fois qu'on le cite !). Le patron, Montu, nous demande quelle édition du Routard nous avons. On lui dit que c'est le 2010, c'est une 2e main que nous avons dégotée à Bangkok, et que la critique est élogieuse. Lui est furax car dans le guide 2011, c'est moins bon. On l'a lue : c'est vrai que c'est pas terrible, mais pas assassin non plus. Par contre, un peu bizarre l'avis sur la bouffe du resto sur le toit de la guest house, jugée insipide. Nous on l'a bien aimée. Très correcte, et les prix sont plus que raisonnables. Bref, tous les goûts sont dans la nature, mais franchement, Shivam Guest house (et hop, trois fois !) est une adresse que l'on recommandera. Ambiance guest-house, avec les anciens adorables, les enfants toujours prévenants et la petite dernière, qui est un sacrée numéro !


Mountu, sur le rooftop du Shivam Guest House !

Côté visite, on n'a pas poussé beaucoup. Il faut dire qu'on a atteint des sommets au niveau des températures. 42°, on les sent passer. C'est rapidement écrasant (heureusement, notre chambre à la Shivam Guest House était fraîche, même sans l'AC !). On a eu beau faire l'ouverture du palais à 8h, ça tabassait déjà pas mal. Le palais justement, dont la visite est assez étrange... Il est assez grand (même si tout n'est pas visitable, faute de réparation) et ce sont les gardiens (également chargés de l'entretien) qui n'hésitent pas à se reconvertir guides pour quelques minutes (sans même demander quoi que ce soit en retour, ce qui, il faut bien l'avouer, est plutôt rare...), vous ouvrant les portes encore fermées de petites pièces, recelant de magnifiques peintures. Les peintures, c'est ce qui fait la beauté et la particularité du palais de Bundi. Nous n'avons vu nulle part ailleurs au Rajasthan une telle richesse picturale. Le hic, c'est que faute de protection et de restauration, outre la croissance du nombre de touristes, il est probable que tout ça ne tienne pas bien longtemps... Ce serait fort dommage. Autre hic, c'est que M n'aime pas les singes, et que dans le palais (et dans le fort, mais battus par la chaleur nous ne sommes pas allés vérifier...), il y en a quelques uns... Des singes à tête rouge, les plus mauvais... (ceux à tête noire, il paraît que ça va... M ne les aime quand même pas trop...). Heureusement, A, armée d'un bâton, n'est pas genre à se laisser embêter par les singes... Et oh, on a les phobies qu'on peut...


Oh le joli jardin du palais...


Un palais pour nous tous seuls ! Enfin !


Exemple de peinture murale


Autres exemples !


Le palais et le fort de Bundi vus depuis l'autre côté du « grand réservoir »...

Parler de Bundi, c'est aussi rappeler que c'est une ville de taille très modeste : cela fait bien sûr partie de son charme. On peut se promener dans la vieille ville sans problème : on ne s'y perd jamais vraiment, malgré un dédale particulièrement diabolique de ruelles étroites. On trouve surtout des maisons de couleur bleue, mais la particularité, ce sont les innombrables peintures qui ornent les murs des maisons. Tigres, éléphants, danseurs... on trouve de tout, dans un style très « indien ». Mais c'est bien vivant, et assez agréable de flâner dans ces ruelles, qui constituent en outre un rempart parfait au soleil qui cogne. On a jeté un coup d'oeil aux « puits à marches » : de grands puits destinés à stocker les eaux pluviales lors des moussons. Comme on était en saison très sèche, c'était l'heure des grands nettoyages... Alors on n'était pas seul, on a pu profiter de la présence de tous les ouvriers... qui voulaient tous être sur la photo (du style : et je bosse... prends la photo et envoie là à mon chef !).

Des ruelles étroites, on ne va quand même pas tout vous commenter...










Exemples de peintures murales dans la vieille ville


Le grand puit. Majestueux... mais en travaux !


C'est vrai, chef, il bosse...

Comment ne pas finir sur la fête d'Hanuman (le dieu à tête de singe, dans l'Hindouisme), que nous avons vécue à Bundi. Oh, ce n'est pas « exceptionnel », au sens où pour les Indiens, tout est prétexte à fête et festival. Si ce n'était pas celui-là, ça aurait donc pu être un autre ! Mais voilà, aujourd'hui, c'était Hanuman. On pensait regarder le défilé depuis le toit de la Shivam Guest House. Mais Mountu est venu nous déloger pour qu'on voit cela depuis le balcon au dessous, avec toute la famille. Très sympa de sa part (Ohhhh... Ils sont biens à la Shivam GH...). Et on a donc pu suivre le cortège de plus près. On n'a pas tout compris, mais on a quand même su apprécier : le défilé se faisait par « groupes » : les enfants, les jeunes, les anciens, les acrobates et autres fakirs, les religieux, les chauffeurs de Tuk tuk... Un peu dans le désordre, parfois. Mais bruyant (hein, tu dis ?), et très réjouissant.


y'a du monde au balcon... si vous nous permettez l'expression


C'est sa fête... et pourtant y'a que lui qui tire la gueule...

Images de fête











Voili voilou, vous savez (presque) tout. Bundi s'est révélée une étape bien sympa au Rajasthan, un peu en dehors des grosses villes et attractions du Rajasthan, même si elle n'a rien à envier à ses grandes soeurs. On recommande. Surtout que vous n'avez plus désormais aucune hésitation quant à l'endroit où dormir...

Rendez vous au prochain article, qui nous conduira à Chittaurghar, pas très loin, pour découvrir une nouvelle forteresse, (presque) unique en son genre.
Bises

A et M