Après notre petite pause à Pakse, bien méritée, histoire de reposer nos fessiers endoloris et une cheville comme une pastèque, on a pris la route des 4000 îles, non sans avoir laisser une nouvelle fois essuyer les plâtres par nos chers Stéphanois, Greg et Amélie, qui auront bu le bouillon dans le chaudron jusqu'à la lie. En effet, dans leur série poissards, ils ont continué à prendre le large au grand concours de la vie : leur bus a violemment percuté un « motoculteur de transport » (voir photo dans un article précédent) sur la route. Plus de peur que de mal, mais quand même, quelques blessés et pas mal de temps perdu. Puis, pour accéder à l'île de Don Khone, leur bateau a pris l'eau et ils ont du accoster d'urgence... Au moins, on était prévu sur les écueils à éviter lors de ce trajet de moins de trois heures...

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Bé oui, nous on va bien !

Le lundi 14 mars, nous prenons donc la route à notre tour. C'est un van qui vient nous chercher : il est en bon état, et dispose de la clim. Plutôt une bonne nouvelle, même si on se retrouve à 4 sur la banquette arrière, faite pour trois. Cela ne dure que deux heures pour arriver à l'embarcadère, heureusement. On arrive à enchaîner assez vite pour prendre une petite barque à moteur où nous ne sommes que trois. Le grand luxe ! On arrive donc sur l'île de Don Khone vers midi, pour prendre nos quartiers dans une petite guest house bien tranquille. 5€ pour une petite chambre avec moustiquaire, ventilo et salle de bain privative. Eau froide, certes, mais avec la chaleur ambiante, c'est presque une bénédiction. On mange un bout, on fait une petite sieste, puis on décide de s'aventurer sur le premier chemin venu...

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L'embarcadère pour les îles, pas des plus folichons

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Notre petit bateau rien que pour nous !

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Et notre guest house, rien que pour nous aussi !

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On n'aurait pu choisir ces bungalows... mais pas aux normes antisismiques...

On n'a pas fait 100m que l'on retrouve Greg et Amélie sur leur vélo. On fait donc demi tour pour aller boire un coup. Ce sera le maître mot de ce séjour : il fait un cagnard terrible, et on est en quête perpétuelle de boissons fraîches. L'après midi passe, à la terrasse de ce qui va rapidement devenir notre cantine : c'est bon, et ce n'est pas cher... On discutera avec deux Suisses qui font un tour d'Asie pendant quelques mois. C'est toujours marrant de voir que l'on a pas la même perception des lieux que l'on visite : ils ont trouvé le Vietnam cher, alors que pour nous, c'était le moins cher des pays que nous avons vu. Il faut dire que nous n'avons pas forcément vécu le même voyage, au regard du prix des hôtels qu'ils fréquentaient (pour eux, rien à moins de 15$). Bref, on bavasse en attendant la tombée de la nuit.

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Course de caisses de bière à Don Khone

Le lendemain, on prend la route de Don Det. C'est une île située juste en face de Don Khone, lesquelles sont reliées par un pont payant. 2€ par jour et par personne ! Ah les vaches ! Et en plus, les gardes s'énervent quand Greg leur demande à quoi servent ces 20000 kips... Fallait pas les énerver... On se retrouve quand même de l'autre côté du pont : il n'est pas tard dans la matinée, mais déjà la chaleur est écrasante. On emprunte un petit chemin peu ombragé qui nous conduit jusqu'au village. En fait de village, c'est simplement un rassemblement de bars-restos-guesthouses. Les locaux ont vite compris que le tourisme paye plus que la riziculture. On ne peut pas les en blâmer. C'est quand même sympa de se promener sur ces îles, un peu hors du temps. Quelques scooters, des vélos, une poignée de tuk-tuk, mais pas de voiture. Ahhhh ! C'est déjà un paradis en soi. Après quelques pauses désaltérantes, et un petit repas sans prétention, on reprend la route de Don Khone.

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A fond la randonnée !

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Ca fait une île... faut bien ça pour arriver à 4000...

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Paysage de Don Det, rizières asséchées...

Après une petite sieste à l'heure la plus chaude, on se dirige vers les cascades de Li Phi (aussi appelées chutes de Somphamvit), sur les conseils de Greg et Amélie qui les ont visitées la veille. C'est à quelques centaines de mètres à peine, et la balade n'est pas désagréable en fin d'après midi. Les cascades sont assez impressionnantes par le débit de l'eau : ce sont plus des rapides que des cascades tombant d'une hauteur spectaulaire. Mais ça vaut quand même le coup d'oeil. Le jour tombant, on rentre au village.

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Cascade de Li Phi

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Le Mekong, au soleil couchant

Dernier repas passé à la cantine (un petit fried rice au curry et lait de coco... hummmm) tous ensemble. Demain, Greg et Amélie repartent au Cambodge. Nous, on reprend la route vers Pakse, comptant rejoindre Vientiane avant le week end pour récupérer nos visas indiens. On pensait initialement passer quelques jours dans la région de Takhek, mais l'idée de refaire 300 bornes en scooter, ajoutée à la cheville de M toujours pas prête pour affronter des terrains difficiles nous font nous raviser. On a bien fait d'ailleurs : il pleuvait ! Et puis à Pakse, M a pu voir le triste résultat de l'OL à Madrid. Que pena ! Les 4000 îles, cela reste un endroit bien paisible ! Pas des masses choses à faire, mais une halte bien agréable, indéniablement.

Voili voilou, vous savez (presque) tout. On a récupéré nos visas vendredi soir, à la dernière heure, grâce à l'instance et à la force de persuasion d'A. Grâce à son charme aussi, sans le moindre doute, mais vous connaissez sans doute sa pudeur... On a enchaîné dès le lendemain vers la Thaïlande, en prenant un bus de nuit pour Bangkok. Nous voici donc de retour en Thaïlande, presque trois mois plus tard. Un peu angoissés à l'idée de retrouver la civilisation, après un mois tranquille passé au Laos, pays qui nous laissera un excellent souvenir et qu'on aura plaisir à découvrir plus à fond, une prochaine fois.


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Dites mois pas qu'c'est pas vrai ? Faut déjà retourner en Thaïlande ?

Bises

A et M