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La baie d'Along terrestre on vous dit !

13 février 2011, 4h15, sous la bruine... Le sleeping bus en provenance de Hué nous abandonne au carrefour principal de Ninh Binh... On est les seuls à descendre. La gueule dans le cirage, les jambes pas encore dérouillées... Drôle de nuit, mais petit matin pas des plus rigolos... Tout est fermé sauf quelques gargottes au bord de la route n°1, celle qui relie Hanoï à Saïgon. On sort le lonely planet et le routard pour se mettre en quête d'un toit. On sonne à la porte du mini hôtel le plus proche. Pas de réponse, on n'insiste pas... On se met alors en route pour « l'autre côté » de la ville, vers la gare. Les rues sont encore désertes, sauf aux alentours du marché où tout semble se mettre en place. Pas trop vite quand même. On traverse un pont, on se rapproche, mais l'éclairage est presque inexistant dans les ruelles autour de la gare, et de fait, on se perd un peu. Pas beaucoup, mais avant 5h00 du mat', tout prend toujours une autre dimension. On finira quand même par trouver notre mini hôtel, en réveillant l'un des « patrons » (sait-on vraiment qui fait quoi dans une affaire familiale...)... 11$, il est tellement dans le paté (plus que nous !) avec son pyjama et ses pantoufles qu'on n'essaye même pas de négocier... Une douche, une petite sieste... il est tout juste 5h00 !

Vers 11 heures, malgré le temps gris (plus de bruine) on se motive à louer un scooter directement à l'hôtel, pour 6$. Plus de scooter automatique, il faut passer au chose sérieuse : le scooter « manuel » (en fait semi automatique). Scooter à quatre vitesses, sans embrayage, avec des pédales pour changer de vitesse et une pédale de frein. Bon, vous pouvez toujours rigoler... mais ça faisait flipper M de se lancer sur cet engin. Finalement, on s'y habitue assez vite, même si les premiers changements de vitesse sont un peu raides, surtout côté passager ! Après avoir mis un peu d'essence, on file direction les grottes de Tam Coc.

On mange un bout, et on commence quelques séances photo avec des jeunes Vietnamiens. Ambiance Rock stars et festival de Cannes... Ou cirque Pinder ? Non, c'était plutôt sympa et candide comme intention. (Voir l'article dans la rubrique jump : « Sauts viets suprêmes »).

Après avoir acheté nos billets (140 000 dongs pour deux, entrée et barque inclus, soit 5,5 euros environ), on saute dans une embarcation. Un rameur, une pseudo rameuse (qui se révèle vite être une marchande de nappes brodées) et deux tournicoteurs sont sur une barque... La balade dure une heure et demie à travers un canal naturel assez large qui nous conduit jusqu'à trois « grottes » que nous traversons. Les paysages sont superbes malgré le temps gris, et l'absence des rizières vertes bordant le canal (ce n'est pas la saison... pour nous ces étendues ne sont qu'eau). Au moment de faire demi tour, on est accosté par une petite épicerie flottante... Bonbons, boissons fraîches... Euh... On sort de table et il ne fait pas chaud, donc non merci. « Mais votre rameur, il a soif, c'est dur pour lui... » (un classique maintes fois entendu). Nous on devient durs à la négociation. On se tourne vers le rameur : tu préfères un coca ou un pourboire ? Sourire entendu, « m'en fous du coca !!! »... On est d'accord. On revient tranquillement, en compagnie des autres nombreuses barques que l'on voit dans les deux sens. Vient le coup des fameuses nappes brodées... Re-non merci ! Elle n'insiste pas, tant mieux.

Tir groupé sur Tam Coc :

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En débarquant, on laisse un pourboire comme prévu, et on s'amuse à regarder les jeunes Vietnamiens s'arroser abondamment d'une barque à l'autre, à coup de seaux. Ils sont dingues, avec le froid (il doit faire 12°). On rentre doucement à l'hôtel. On fera une balade en ville pour trouver une table : malgré une bonne demi heure, pas grand chose. On se retrouve dans un petit resto, où il y a une grande tablée d'étudiants, déjà bien bourrés à la bière (Ninh Binh'ouze ?). L'ambiance un peu décalée (ils sont nuls au cul-sec ! Ils font comme si, mais il n'arrive jamais à finir leur verre...) rattrape le côté moyen de la bouffe...

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Fin de journée à Tam Coc

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Bataille d'eau !


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Batwoman et sa batwomanmobylette (oui, c'est aussi dur à dire qu'à lire et qu'à écrire... mais pas à voir !)

Le lendemain, on reprend un scooter, automatique cette fois-ci. On décide de faire un grand tour. Première destination, les grottes de Trang An. Même principe que la veille, mais en mieux : moins de monde, et des paysages que l'on trouve encore plus beaux. Pas de pseudo rameuse pour nous proposer un napperon brodé, même pas d'épicerie flottante. Un peu plus cher que Tam Coc (200000 dongs pour deux, soit environ 8 euros), mais franchement, on a trouvé que c'était mieux. Essentiellement des touristes locaux. Le site devrait supplanté Tam Coc dans les prochaines années (pour cause de saturation touristique de ce dernier !). Ici ce sont neuf grottes que l'on traverse, dont la plus grande ne fait pas moins de 700m. Eclairage un peu à l'arrache dans ces longs couloirs (des ampoules « nues » blanches et jaunes se succèdent...), mais une très bonne ambiance. Un spectacle vraiment magique. Et sans bruit de moteur... On s'est vraiment régalé. Pour info, sur la route de Trang An (ne nous demandait plus de quel côté !), on peut trouver un tout petit complexe : un temple et une grotte que l'on peut voir en bateau. Sans dire que c'est une vraie arnaque, le fait de jouer sur le nom de la grotte (Trang An, tiens, là aussi...) peut prêter à confusion. Ce n'est pas très cher, mais c'est du temps perdu. Une demi heure en barque, et les paysages ne sont pas terribles par rapport à la « vraie » Trang An. Donc, si vous ne voyez pas un immense parking à scooter et quelques bus, passez votre chemin. Certes vous serez tout seul, vraiment tout seul, mais ça n'a rien à voir avec la beauté du site de Trang An.


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Joli paysage de Trang An

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Toujours aussi joli, on adore !

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bah oui, on peut pas avoir l'air intelligent à tous les coups !

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Dans l'une des grottes

Mais avant tout ça, on s'est un peu perdu. On s'est retrouvé à Baï Dinh, la plus grande pagode du Vietnam, toujours en travaux, sans vraiment l'avoir voulu. Pas grave, c'était au programme du jour. On est arrêté sur la route par des policiers : pas de scooters au-delà de ce point. On finit donc les 500m restant jusqu'à la porte d'entrée monumentale à pied, après avoir garé le scooter sur un terrain vague rempli de ces petits copains. On flippe déjà pour savoir comment on va le retrouver ! On entre dans un site immense, où tout est démesuré : les dimensions à couper le souffle (des bâtiments, des bouddhas en bronze dans les deux sanctuaires principaux, de la cloche centrale...), le nombre de statues de moines célébrés (il y en a plusieurs centaines répartis sur deux galeries longeant tout le site jusqu'à la grande pagode)... Vraiment extraordinaire. Et en plus, c'est l'endroit où nous avons vu le plus de touristes vietnamiens, entre balade et ferveur religieuse (spéciale la ferveur ! A coup de billet de 500 dongs, soit 0,02 euros, qui sont déposés un peu partout, même dans les endroits les plus improbables !). Ce qui est rigolo, c'est de ne pas être « la cible » commerciale. On n'essaye pas de nous vendre quoi que ce soit. Ici, ce sont les Vietnamiens qui sont visés. Ca soulage un peu (pas que le portefeuille !).

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Mais oui on la retrouvera !

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Balade sous une des grandes galeries...

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Sous la grande cloche... le ménage est pourtant fait souvent (et pour cause !)

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Partout des billets !

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Gros bouddha dans la pagode...

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… because grosse pagode !

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Panorama sur tout le site (à droite) et la tour (à gauche)... en travaux

Sur le chemin du retour, on se reperd dans les petits villages. Les gens sont moins souriants que dans le sud, mais dès lors qu'on fait le premier pas (le premier sourire, la première salutation...) on est quand même bien accueilli. On nous aide même à retrouver notre chemin... Peut être pour qu'on s'en aille le plus vite possible ! ;-)

Petit arrêt à la gare pour prendre un billet pour le lendemain, direction Hanoï. On nous a dit que c'était pas toujours facile de se faire comprendre, donc on a pris les devants : on a préparé un petit récapitulatif sur une feuille... N° du train, horaire, jour, des flèches pour dire qu'on va bien vers Hanoï ... On a l'air bien con quand la guichetière nous répond dans un anglais impeccable... On pourra donc prendre le train au Vietnam, même si ce n'est pas le trajet le plus long !

Voili voilou, vous savez (presque) tout. On est toujours désolé pour le retard pris : vous en êtes au Vietnam alors que nous sommes déjà au Laos ! Encore heureux qu'il n'y ait pas de décalage horaire entre les deux pays !!! On va faire des efforts, promis !

Bises

A et M