Nous sommes partis d'El Calafate le 26 novembre 2010... un peu tôt à notre goût ! Levés à deux heures du matin pour prendre le bus à trois heures... Ce n'est pas trop dans nos habitudes, mais on n'a pas toujours le choix. Premier étape : Rio Gallegos, dernière ville de l'Argentine continentale. On change de bus après une attente de deux heures. Il n'est alors toujours que 9 heures du matin... Mais c'est là que le voyage du jour prend toute sa dimension... On commence par un premier poste frontière, car pour arriver en Terre de feu, il faut traverser un morceau du Chili. Malgré des procédures prétendument simplifiées, ça prend du temps, et dehors, ça caille sévère. Le vent patagonien est toujours au rendez-vous ! Bien ponctuel : c'est 24h/24.

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Ohé Moussaillon !

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Oui Moussaillon ?

Ensuite, quelques dizaines de kilomètres plus loin, on embarque sur un bac pour une croisière de 20 minutes pour franchir le détroit de Magellan (c'est pas mythique ça ?!). En chemin, on voit des dauphins de commerçon qui sautent le long du bac. Super chouettes, on dirait des mini-orques.Désolé on n'a pas été très vifs sur l'appareil photo à ce moment là.

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Traversée du détroit de Magellan en bac

Puis c'est reparti pour le bus... nouvelle frontière... re-froid, re-vent, re-attente... Et c'est encore reparti... Re-changement de bus, à Rio Grande cette fois. On finira bien par arriver à 22h à Ushuaia, à la tombée de la nuit. Grosse journée de bus donc. On est alpagués par Flor à la sortie du bus, qui nous emmène dormir dans un de ces deux studios (chalets). Over.

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Notre petit chalet du bout du monde !

Le lendemain, c'est journée cool. On dort bien, puis on part se balader en ville. Ushuaia, on n'y vient pas pour son patrimoine antique, mais ça rappelle un peu Chamonix sur certains aspects : y'a des restos, des magasins de montagne, et c'est cher. Peu importe, on se paye la spécialité locale : la centolla (araignée de mer ou King crab). Ca coûte un bras, mais c'est super bon. Puis après midi tranquille...


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Centolla, que buena

Dimanche, on prend du souci (allobroges vaillants...) : on se met en route pour se balader dans le parc national de la Terre de feu, à quelques kilomètres à peine d'Ushuaia. Et là, comme Florent Pagny, on dénonce : halte au braquage en règle de touristes ! Pour aller au parc, c'est cher, pour entrer dans le parc, c'est cher, et la balade n'est même pas terrible... On marchera quand même pendant 5 heures, mais franchement, c'est pas folichon. On avait été prévenus par Anne et Loïc (nos compères de Puerto Madryn... faut suivre un peu !), mais on voulait voir. Ben on a vu. Et pas sur qu'on nous y revoie ! Un peu déçus donc, mais le temps n'était pas forcément à la fête non plus... M a choppé un rhume. A n'a poursuivi que sous la promesse de remanger une centolla au resto ! On rentre congelé dans notre chalet. Là, il fait bien chaud !


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Petits extraits de la balade...
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Le lendemain, on se retape : M soigne son "rhume", A a droit à sa centolla... avec en plus une grosse paella pour deux. Et oui, on ne se refuse rien, mais l'Amérique du sud, c'est bientôt fini... et on ne peut slalomer à travers tous les petits plaisirs de la vie...

Mardi, on se lève à 4 heures du mat'. C'est pas pour le plaisir que ça procure, mais on a notre bus à 5 heures... Bus, correspondance, bac (sans les dauphins...), re-bus, frontière (froid vent, gla-gla), re-re-bus... et on finit par arriver à Punta Arenas, au Chili, vers 17h. Le temps de faire du change (vive les conversions multiples : Pesos argentins, chiliens, euros, dollars...), et on se dégote un hostel pas trop cher (environ 8 euros la nuit par personne, ce qui est très "cheap" dans le coin). On rencontre Andréas, un jeune Allemand qui est actuellement le seul occupant de l'auberge ! Bon repas (pâtes aux fruits de mer préparées par nos soins), et dodo.

Mercredi, on n'a juste fait un tour dans Punta Arenas, un détour à la zone franche, et un retour au cimetière... Passage chez le coiffeur pour M (ça va mieux !). De toutes façons, les bateaux ne partent pas pour les îles des pingouins à cause du vent... Et le soir fajitas. On mange en compagnie d'Andréas et de Manu, un pompiuer lyonnais qui vient d'arriver. Bonne petite soirée, arrosée de Pisco Sour et bière mexicaine sol...

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Vamos a la playa... oh oh oh....

Nous sommes le jeudi 2 décembre 2010. Nous sommes à l'aéroport de Punta Arenas, à 1 heure du décollage pour Santiago, d'où nous partirons dans la soirée pour Los Angeles. Terminus tout le monde descend : fini l'Amérique du Sud après dix semaines fantastiques. Snif...

Voili voilou, vous savez (presque) tout. On reviendra, c'est sûr... Mais déjà nous devons nous projeter sur LA, puis Hawaï, Tokyo et Bangkok... Mais chaque chose en son temps ! A très vite.

On vous embrasse...

A et M.