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Le Brésil, c'est avant tout une culture... Ouaih, d'accord, quand on a dit ça, on est bien avancé... C'est le Routard qui nous déteint dessus (pas une grande réussite que ce guide du routard sur le Brésil... on se demande si on n'aurait pas du l'oublier dans l'avion...). Nous disions donc, c'est une culture. Une langue, le Portugais. Mais pas comme au Portugal, ce serait trop facile. On dit Braziou, on dit aussi Brasilia é a capitaou federaou dou Braziou. Très tropicaou, vous aurez compris. Et révisez votre Portugais avant de venir, sinon, comme disait Aymé, vous allez au devant de graves déconvenues. Très peu de personnes parlent l'Anglais (hormis dans les grands hôtels et les auberges de jeunesse ! Mais même dans les aéroports, on a croisé qu'une seule personne qui parlait Anglais... je vous parle pas du Français !). Si certains vous disent qu'ils parlent l'Espagnol, c'est juste pour pas perdre la face, parce que s'ils comprennent quelques mots (ressemblance oblige), ils ne le parlent pas du tout. C'est parfois un peu frustrant, mais il faut bien admettre qu'on n'a qu'à s'adapter et muscler notre Portugais. Enfin, parfois c'est un peu galère. Heureusement que les gens sont plutôt cools, et qu'on apprend assez vite...

Culture, donc, je poursuis, et cessez de m'importuner sinon je vous fous à la porte avec un rapport de chez M. F... Culture de la fête, puisque tout est prétexte à célébrer les dieux de la musique, de la picole et du Futbol, un peu quand même. Cela fait partie intégrante de la vie brésilienne, et cela rythme chaque semaine, si ce n'est chaque jour ! On ne s'ennuie pas, c'est clair.

Culture toujours, celle d'une Histoire, celle d'un pays colonial qui a su trouver un compromis plaisant entre tradition et modernité.On est en Amérique du Sud, mais on est dans un pays qui rassemble tout de ce que la « civilisation » occidentale offre. C'est aussi plaisant, si l'on ne s'attarde guère sur les écarts de richesse au sein de chaque ville. Peut être moins dépaysant que les pays de la cordilière des andes, mais le Brésil demeure charmant.

Côté alimentation, on trouve de tout. La viande a la part belle, mais on trouve aussi du poisson, des fruits, sans oublier bien entendu le doux mélange riz haricots (noirs ou rouges). Cuisine créole, donc. On mange beaucoup, c'est un peu affolant... Et les all you can eat (rodizios (de viande, de pizza, de sushi...), buffets libres...) sont omniprésents. Pour pas trop cher, et presque toujours de très bonne qualité.

Les transports sont faciles, mais c'est long (du aux distances) et plutôt cher. Il vaut mieux se rencarder sur l'avion, très facile d'accès, et on trouve des billets au prix du bus ! (Exemple : Rio Foz de Iguaçu : plus de 1000km, 24 heures de bus, 2 heures d'avion). On pourrait penser que le bus permet toutefois de voir le paysage... Mais le problème est que le Brésil n'offre pas de changements spectaculaires (comme le Chili, la Bolivie ou le Pérou). Et ça peut vite devenir monotone... Un bon plan, à tout hasard, pour comparer les offres d'avion : . On y trouve les offres des compagnies brésiliennes : TAM, Gol, Webjet, Avianca... Il y a parfois des offres promotionnelles (ex : Brasilia Rio pour 84 reals par personne, Rio Iguaçu pour 160 reals... très avantageux) mais il faut bondir et ne pas chercher une date précise. Un peu de souplesse permet donc de tirer profit du système. Nous avons utilisé trois compagnies (TAM, Gol, Webjet). Aucun souci, les avions sont bien entretenus, vous pouvez y aller tranquilles. Seul hic, la difficulté à réserver en ligne pour les étrangers. Dans ce cas, il vaut mieux se rendre à l'aéroport après avoir vérifier les prix et les dates, et se rendre dans un petit kiosque d'une agence de voyage. Le supplément à payer est de 30 reals par billet (entre 10 et 15 euros) mais cela fonctionne bien. Et les prix demeurent quand même compétitifs, malgré cette « taxe » supplémentaire. Pour les bus, ils sont bien confortables, mais ce n'est pas le haut niveau des autres pays de la région, notamment l'Argentine ou le Chili.

Pour le logement, on trouve de tout. Comme on l'a dit et répété, les prix seraient abordables avec un cours Euro-Real plus favorable. On trouve de bonnes AJ (dortoirs) pour 25 reals par personne (un peu plus de 10 euros), même dans les grandes villes (dédicace à la Ace youth hostel de Rio). Sinon, 70 reals pour une chambre double, c'est un bon prix. Mais il ne faudra pas être très regardant sur les prestations.

En conclusion, on a franchement aimé le Brésil. Cela reste un pays assez cher pour tournicoter (façon routard), mais ça vaut vraiment le détour. Si l'on veut visiter le pays en entier, il paraît compliquer de le faire en moins de deux mois. Pour une « simple » étape en Amérique du Sud, trois semaines semblent être un minimum. C'est toutefois notre minimum.

Coups de coeur : Rio (tout entier !), le sanctuaire Don Bosco de Brasilia, les chutes d'Iguaçu (incontournable), la caïpirinha, le Pelourinho au lever du soleil.

Coups de gueule : la laideur post-moderne de Brasilia, c'est trop grand, le temps imprévisible (tropiques obligent), notre niveau de Portugais, le niveau des Brésiliens en langues étrangères (bah, on se venge un peu quoi !)

Pour les photos, rendez vous sur l'album spécial Brésil !