Nous avons passé le week end dernier à Rio. Encore une ville mythique dont nous avions rêvé et qui ne peut laisser indifférent. Mais il me faut vous rappeler le petit incident qui nous a conduit à arriver à Rio avec... 17 heures de retard...

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Notre regard sur Rio


Madrid, 23 septembre. Ou plutôt, Madrid 22 septembre... On est accueillis par Sandrine, Jurisupienne et juriste émérite, et Raphael son homme. Visite guidée, tapas, cervezas l'après midi. Visite guidée, tapas, cerveza, mojito le soir. Très agréable journée, coucher tard. Mais cela n'affecte en rien la suite de l'histoire vraiment. Le 22 au soir, on a eu l'excellente idée de profiter de la machine à laver de nos hôtes. Sauf que le 23 au matin, tout n'était pas sec, loin de là. Bref, opération séchage, puis zenitude habituelle de tournicoteurs façon Florence Foresti (« l'avion est dans deux heures et il faut une heure pour aller à l'aéroport...? On est large ! »).

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Nos hôtes Madrilènes, Sandrine et Raphael (on a déjà bu plein de Caïpirinhas à votre santé... on vous envoie les photos Asap)


Re-bref, on arrive à l'aéroport une heure tout pile avant le décollage. On voit sur les tableaux que l'enregistrement est toujours en cours (on vous avait dit qu'on était large !). On demande au gentil monsieur qui assure le contrôle de la file d'attente vers les comptoirs si c'est bien pour Rio. Il nous dit oui. Ok . Puis la file d'attente n'avance pas vite. Au bout d'1/4 d'heure, M va demander au gentil monsieur susmentionné si tout le monde va à Rio car l'heure avance... Et bien le gentil monsieur doublement susmentionné, il dit que pour Rio, c'est fini. Que le drop off c'est 50 minutes avant le décollage. Que c'est trop tard... Que des trucs pas sympas, limite méchants... Bouh... Après un tour chez Iberia, chez American Airlines, aux toilettes (ben oui, parfois, on attend on attend....), il faut se rendre à l'évidence. Madrid Rio le 23 septembre à 12h30, c'est bien foutu. Et tout cela va nous mettre dans la mouise. Parce que les deux solutions que l'on nous propose c'est d'attendre le prochain vol direct disponible (29 septembre, soit une semaine plus tard !) ou d'opérer un re-routage vers New York. Mais le vol New York Rio sera à notre charge (on n'a pas encore regardé combien ça pouvait coûter, mais pour deux, on doit être dans les 1000€). Grosse gamberge, donc. Et puis on se souvient de nos bonnes expérinces avec le centre d'appels francophone d'American Airlines, émetteur de notre billet tour du monde (One World Explorer (bien prononcer « expwlwower », pour les DAJIstes qui rigolent au fond de la classe). Après quelques nouveaux petits rebondissement (le téléphone coupe, et impossible de retrouver le nom de mon interlocuteur avec qui nous avions passé déjà 15 minutes à analyser la situation désastreuse...), on retrouve le sourire dans un gros oufffffffff de soulagement. Mais presque avec de l'incrédulité ! American Airlines nous offre le re-routage complet. Pas un centime à débourser ! Incroyable. On prend un avion à 17 heures pour New York (ce coup ci on est à l'heure), soit moins de 3 heures plus tard. On a que deux heures d'attente à New York, plus 2 nouvelles heures à Sao Paolo. Au final, on arrive à Rio juste avant midi (soit 17 heures, heure de Paris !).... 24 heures pour relier notre destination, en profitant des joies d'un transit aux Etats Unis (avec coup de tampon sur le passeport et tout !), et même d'un vol intérieur au Brésil. Heu-reux ! Chanceux surtout. Un peu crevés aussi, il faut bien l'avouer. On retiendra la leçon, je l'espère...

Mais revenons à la visite. Rio est immense, ne comptez pas ainsi la visiter à pied. Les différents quartiers s'étalent sur des kilomètres. Le nom de ces quartiers, vous les connaissez sans doute déjà, au moins pour certains d'entre eux... Copacabana, Ipanema, Leblon, Gloria, Maracana, Flamengo, Botafogo... Futbol et plages ! Mais Rio ne se limite pas à cela. C'est une ville moderne et propre, qui a tout d'une capitale européenne, mais qui vit au rythme sud américain. Les gens y sont cools, et souriants pour la plupart. Certes les favellas se mêlent au décor urbain, de façon tout a fait surprenante, comme autant de petits ghettos rejetés sur le flan des collines au pentes abruptes. Mais celles que nous avons vues (de loin, on n'a pas opté pour la visite de favela...) ne font pas bidonvilles, elles sont construites en dur. Les employés aux revenus modestes qui travaillent dans les quartiers du « bas » sont contraints d'y vivre, du fait du coût de l'immobilier dans les résidences de standing de ces quartiers.

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Nous sommes sauvés, je vois le Christ... (petit jeu : retrouvez d'où est extraite cette citation)


Nous n'avons pas eu un temps très clément à Rio. Certes, il n'aura plu que pour notre départ, mais le temps est resté gris pendant les trois jours, malgré quelques rayons de soleil aperçus. On avait donc décidé de « grimper » au Corcovado (par le funiculaire ! 72 rls, soit 32€ pour 2, et pour 700m de dénivelé), et bien nous en a pris. Certes le panorama était parfois bouché par la brume, mais cela aurait été pire après. Puis on a fait un tour sur les plages d'Ipanema et de Copacabana. Bu un petit coup d'agua de coco verde, et quelques jumps, pour la forme.

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Copa, copacabana... Tou doum toutdoutoutoutou....


On ira ensuite voir du côté du morne centro, la « city » de Rio. On nous avait prévenus, c'est morne le soir et le week end. Ben nous on y est allé le samedi en fin d'après midi. Effectivement c'est un peu glauque... Avec le ciel gris, ça n'arrange rien. Juste le temps de faire un tour à la cathédrale « métropolitaine ». Euh... comment dire... ça change. On ne résiste pas à l'envie de vous la montrer... A l'image du centro...

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Voici la cathédrale en question... C'est une grosse église, quoi !


Le dimanche, c'est matinée au jardin botanique. Rien ne sert de monter au pain de sucre par mauvais temps, il faut y partir à point, comme dit le dicton hongrois, enfin je crois. Bref, le jardin botanique, c'est beaucoup de plantes, d'arbres, venant de toute l'Amérique du Sud et au delà (là, je suis sûr de ma sitation, c'est Buzz l'éclair dans Toys Story 2). Et puis il y une magnifique serre d'orchidées (pour une fois, gros coup de chance... On tombe sur le week-end de l'année consacré aux orchidées, avec expo, concours et vente de ces fleurs magnifiques... !). Petit détour obligé par le coin des cactus (parce qu'on aime ça, c'est tout), et puis retour vers les plages.

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Quelques specimens de l'orchideria du Jardim botanico de Rio


Pour récapituler, Rio, c'est vraiment une ville à ne pas manquer. Avec le ciel bleu c'est sans doute mieux, mais même avec le ciel gris c'est déjà très joli (ah oui, je participe au grand concours de la rime pourriche... J'ai une belle option là...). Rio, c'est tout à la fois une ville moderne, à l'occidentale, comme une capitale européenne (déjà dit, voir supra) mais qui s'inscrit dans une culture tropicale sud-américaine, futbol, plages, bière... (non c'est pas le paradis du beauf pour autant... On peut aimer tout cela et être amateur de la poésie espagnole du XVe siècle... non mais!).

Ce n'est pas tout à fait un focus sur Rio... On projette d'y retourner, si l'on peut ! Comme demandé par plusieurs fidèles lecteurs de ce blog (plus de 150 personnes sont déjà venues nous rendre visite depuis le 18 septembre !... euh, c'est juste parce que j'avais un peu merdé ma config de google analytics avant cette date), voici quelques données pratiques.

Le trajet de l'aéroport au centre ou aux plages de Rio se fait par un bus « spécial », presque confortable, et très climatisé !!! Comptez 8 reals pour la version longue, 4 ou 6 pour aller dans les quartiers plus proches (déconseiller, de notre pointe de vue ! Le Sud c'est mieux !).

Les transports se font en bus urbain. C'est presque trop simple ! Les bus tournent généralement dans le même sens et desservent les mêmes quartiers... Oui, dit comme ça ce n'est pas très convaincant. Mais on vous assure qu'on a eu aucune difficulté pour circuler, sans attendre (un bus toutes les 30s environ !), et avec le sourire du caissier (parce qu'il y a un chauffeur qui fait bien chauffer, et un caissier qui rassure un peu la troupe !). Tout ça pour 1 euro (2,30 reals). Nous, on a visité certains quartiers comme ça, parce que les bouchons, ils savent bien ce que c'est ! Donc on a le temps de visiter... Les bus de Rio, on a vraiment trouvé ça super. Le taxi est cher... on ne l'a jamais pris. Mais par exemple, relier l'aéroport aux plages coûte 60 reals (environ 25 euros en sept 2010). Comparer au bus, il n'y a pas photo. Et compte tenu du fait que les chauffeurs de bus ont été recrutés sur casting de Formule 1 (RIP Ayrton), pas sûr que cela soit plus rentable question timing... Il y a aussi le métro à Rio. Très propre, très rapide, très simple (grosso modo, il n'y a qu'une ligne... qui fait un bon tour de la ville). C'est un peu plus cher que le bus (2,80 reals) mais on traverse la ville en 15 minutes.... On a essayé une fois, pour voir. Efficace. Et en plus, certaines stations sont vraiment sympa (Ipanema... façon grotte de lascaux !).

Pour la bouffe, on trouve de tout et à tout les prix. On peut se remplir le ventre pour 2 à 3 euros avec des beignets pour tous les goûts, choisir des rodizios (formules all you can eat, avec en plat principal des viandes grillées) ou des restaurants « ao quilo », au poids (certains proposent un combi : au poids ou all you can eat. Compter 18 reals, soit 8 euros, pour un bon rapport qualité prix !). Tous les principes sont sympas. On essaiera de détailler plus tard. Mais franchement, l'alimentation ne pèse pas très lourd dans le budget, pour peu qu'on évite les adresses données par les guides, et les restos luxuous.

Le point noir côté finances, c'est le logement. Ce n'est pas particulier à Rio. Mais dans une grande ville, on le ressent d'autant plus, parce que la qualité n'est pas au rendez vous. Difficile semble-t il de trouver quelque chose de correct pour deux, à moins de 70 reals. C'est vrai que l'on n'a pas lutté grandement. A peine négocier la chambre la plus pourrie, pour faire baisser le prix de 90 à 70 reals. Certes, on avait une salle de bain à nous, et un petit déj copieux. Mais une chambre plus miteuse, ça commence à être dur à trouver (on attend avec impatience l'Asie !).

Je ne sais pas si on vous a donné une bonne image de Rio. On compte sur les photos malgré le ciel gris. Mais comme bon repère, on se demande toujours : tu te vois vivre ici... Et pour Rio, la réponse est clairement oui ! Rio, on adore !

A et M